En juillet 1986 naissait la ruche de Tautavel, et en 2016 ce sont donc les 30 ans qui se fêtent.
Un bel anniversaire qui se déroulera à l'occasion de la 4ème fête des miels d'été en ce lundi 8 août.
Si c'est en 1990 que la première pierre de l'éco-musée fut posée par le grand père d'André Huguet, Michel, c'est toute une aventure qu'André va nous raconter en quelques lignes.
Pour André tout a commencé à l'âge de 4 ans, au mas Pech (commune de Tautavel) qui est une propriété du mas Amiel à Maury le village voisin.
A l'époque Jean Bettrand, apiculteur de profession y avait implanté une trentaine de ruches pour une production de miels de romarin et de garrigue. Pendant les vacances, André, ne manquait rien du ballet des butineuses, et sa curiosité entrainait quelques piqûres, mais rien n'allait arrêter André pour observer, le travail de l'apiculteur et des abeilles.
C'est à l'âge de 12 ans qu'André a participé à sa première récolte, deux ans après en guise de récompense il a reçu une ruche en cadeau.
En même temps son oncle et son père ont acquis un rucher de 30 ruches et deviennent apiculteurs amateur. Et le petit André ne manquait pas une occasion de venir aux ruchers ou à la miellerie. En quelques années le rucher comptait en 1967 environs 300 ruches.
Pour les 18 ans, André a reçu une beau cadeau, 25 ruches pour lui qu'il travaillait pendant les congés, dimanche et jours fériés.
Des économies réalisées pendant les travaux saisonniers puis la vente direct des premiers pots de miels lui permirent d'agrandir son rucher. Alors que pendant ce temps il travaillait en qualité de maître d'internat puis d'employé de banque.
Maintenant apiculteur à plein temps, André Huguet à 66 ans, et il n'a rien perdu de son amour des abeilles, il aime les observer et vivre en communion avec les abeilles.
C'est qu'en 30 ans l'apiculteur à bien changé !
Si les abeilles sont toujours là, mais moins nombreuses, elles produisent toujours des miels, mais en moindre quantité. Les pratiques apicoles nécessitent aujourd'hui plus d'investissement humain mais aussi financier.
Entre le changement climatique qui provoque des changements dans les floraisons, mais aussi la pollution atmosphérique, l'emploi de nombreux pesticides, désherbants ... sans oublier le frelon asiatique et peut-être encore d'autres dangers , font que l'apiculture devient un métier à risque.
La perte annuelle est dans les 30% en moyenne sur un cheptel et il faut l'intégrer. En ce qui le concerne avec 450 ruches en production, la perte annuelle s'élève à 100 ruches. Et André de préciser que cela oblige un renouvellement permanent des reines et de disposer d'un rucher d'élevage pour compenser la mortalité.
Certes les collectivités nationales et Européennes ont mis en place des aides pour les apiculteurs, mais il serait très vivement souhaitable d'interdire la production et la vente de tous les produits chimiques dangereux pour les abeilles et l'environnement sur l'ensemble de la planète.
Seule une prise de conscience collective des dangers que l'homme fait courir à l'homme, permettra de retrouver une nature où l'abeille renaîtra telle le phénix renaissant des ses cendres.
C'est sur une rêve que se termine se reportage, et il en parlera bien plus encore avec vous pour la fête des miels du 8 août à l'éco-musée de l'abeille et du miel.