Cet essaim d'abeilles, j'assiste à sa mort par les ravageuses attaques de frelons.
Moi, je ne suis qu'un regard, un regard qui voit les abeilles disparaître sous mes yeux, les frelons sont tellement nombreux qu'ils se battent même entre eux.
Triste moment que ce matin (hier) où un gecko a dû fuir devant. Gros lézard, regarde la mouche, entre abeilles et frelons, mais devant les poids lourds volants, il renonce.
Le frelon est le gardien du but comme au foot mais à chaque ballon gagné c'est une abeille en moins. Le gardien fier de sa victoire est irrémédiablement remplacé. Un regard sur un match sans fin, du levant ou couchant les frelons guettent leur proie alors même que les abeilles sont à l'abri dans le trou de cheminée. C'est la guerre. Devant une escadrille de gros avions bien plus puissants, plus armés, la petite abeille ouvrière après sa recherche de pollens, difficile en été, doit slalomer devant une invincible armada. On peut passer, mais beaucoup y laissent leur vie.
Un regard, un simple regard devant l'ignorance du monde qui préfère ne rien voir de ce moment nature. De ma lucarne je vois ce que voient peu de gens, la vie sauvage d'un arbre et les ravages de cet envahisseur étranger, le frelon.
Mais où sont ceux qui parlent d'écologie, en taisant ce problème ?
Ce regard va continuer, un texte comme une bouteille à la mer. Regarder ou pas, cette histoire n'est pas celle d'un regard sur les gentilles abeilles, mais de ma tristesse de les voir disparaître.
Mon regard dit que les frelons sont de plus en plus nombreux, deux nids c'est le pourquoi des combats. Luttes impressionnantes au ko bienfaiteur.
Restent un gecko, un non car finalement recadrant les photos, ils sont deux, un couple sans doute. Et des bestioles en carapace noire, au nom de cétoine qui foncent dans la grappe, un trait comme un labour dans un champ puis s'envole en envoyant promener les petites ouvrières.
Le regard va continuer, regard prisonnier d'une boite noire.
Dans cette suite on va assister à la disparition en quelques jours de moins d'une semaine d'un essaim.
Petit essaim, pas récupérable au vu de la cheminée. Une demie-ruche m'a dit l'apiculteur.
Mais ne nous trompons pas ? Ce qui est grave ce n'est pas la disparition des abeilles, mais celle des apiculteurs, car sans les apiculteurs, pas d'élevage de reines hors sans reine plus d'abeilles. Et sans les abeilles on mangera quoi ? que des tomates et des melons où les abeilles ne pollinisent pas ?
Si nos élus ont bien dit que le frelon est nuisible, aucun plan de lutte n'est en place, on préfère dire que le propriétaire de l'arbre est celui qui doit payer, et s'il ne paie pas, il reste, le nid de frelons reste et un nid en fera un autre, puis un autre.
A ne pas vouloir agir, argent trop cher, cela promet de payer bien plus, car à assister à ce "spectacle" qui est loin d'une téléréalité mais qui est peut-être bien plus utile à notre avenir.
La vraie écologie commence peut-être aussi ici.