Deuxième partie sur le château de Vaux-le-Vicomte, après les jardins, une merveille à visiter, voici l'intérieur. Ici l'histoire nous régale, une visite à faire, que j'ai faite et qui est impérativement à découvrir. L'histoire est là, regarder c'est déjà apprendre. La visite commence par les jardins, prenons de la hauteur sur une merveille, et puis que la visite du château commence.
Les jardins du Château de Vaux-le-Vicomte - Autour de
Première partie sur le château de Vaux-le-Vicomte, avec les jardins, une merveille à visiter. Ici l'histoire nous régale, une visite à faire, que j'ai faite et qui est impérativement à déco...
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La première partie avec les jardins
40 ans de Nicolas Fouquet
Personnage méconnu, Nicolas Fouquet (1615-1680) a pourtant traversé les siècles en portant sur nous son regard mystérieux, cultivant les énigmes sur lesquelles bon nombre d’historiens se sont basés pour percevoir le caractère, l’ambition et la chute de cet homme hors du commun. Associé au pouvoir, à Mazarin, à Louis XIV, à sa capacité de négocier, d’orchestrer et de créer, Nicolas Fouquet garde une aura de mystère que l’Histoire a su entretenir. Aujourd’hui, 400 ans après sa naissance, un peu plus de 350 ans après la somptueuse fête à laquelle il restera à jamais associé, nous souhaitons comprendre l’Homme en décodant sa personnalité grâce à la porte qu’il a laissée entrouverte sur son Goût : le château de Vaux-le-Vicomte, empreinte indélébile du génie de Fouquet et de sa perception des arts dans l’histoire, alors que ses collections, dispersées, oscillent entre mythe et réalité. Les années Fouquet seront celles des Arts, de la connaissance et du partage à Vaux-le-Vicomte ; décoder, étudier, analyser, développer toutes les informations que Nicolas Fouquet a pu égrener autour de lui durant sa vie de mécène des arts, de protecteur et de révélateur des talents de son époque.
Nos partenaires scientifiques sont au coeur d’une dynamique de recherches qui nous permettra enfin d’apprendre et de transmettre l’art de vivre et les codes de lecture du XVIIe siècle que Fouquet maîtrisait à la perfection.
Nous nous réjouissons ainsi de vous retrouver lors des différents temps forts qui rythmeront ces années Fouquet !
Alexandre de Vogüé
Directeur du développement
GRANDEUR ET INFORTUNE DE NICOLAS FOUQUET
Issu d’une lignée de parlementaires, Nicolas Fouquet connait une ascension sociale fulgurante grâce à son intelligence, son audace et sa fidélité à la royauté, construisant sa réussite sur un caractère galant et généreux. À l’image de l’écureuil, emblème de sa famille, et de sa devise «Quo non ascendet» (jusqu’où ne montera-t-il pas ?), il s’élève jusqu’à être nommé Surintendant des Finances en 1653.
Il a pour difficile mission de rétablir les finances publiques et la crédibilité de l’Etat auprès des créanciers. Alors qu’à la mort de Mazarin en mars 1661, Fouquet pense logiquement lui succéder en qualité de Premier Ministre, Louis XIV, alors âgé de 23 ans, décide soudainement de supprimer cette fonction du gouvernement pour régner seul. Jean-Baptiste Colbert, calculateur et jaloux de la réussite de Fouquet, en profite pour le discréditer auprès du roi en l’accusant d’avoir détourné des millions, pour la plupart pour Mazarin. Malgré les avertissements de ses amis, Fouquet ne soupçonne rien du complot qui se tisse dans son dos.
Le 17 aout 1661, Fouquet offre au roi une réception somptueuse mêlant promenades, souper, comédie et feux d’artifice. Pour relater cette nuit légendaire, Voltaire aura ces mots célèbres : « Le 17 août, à 6 heures du soir, Fouquet était le roi de France ; à 2 heures du matin, il n’était plus rien. » Encouragé par Colbert et voulant marquer son début de règne par un acte fort d’autorité, le jeune monarque avait déjà décidé de faire emprisonner son Surintendant. Fouquet est arrêté à Nantes trois semaines plus tard par d’Artagnan, alors sous-lieutenant des mousquetaires, et se voit déféré devant une cour d’exception. Le « procès du siècle »
piétine mais finit par tourner à son avantage : les juges votent son bannissement, lui permettant de rester en liberté mais hors du royaume. Le Chef de l’Etat intervient alors, brise la sentence des juges et commue sa peine en prison à vie. Fouquet est incarcéré à Pignerol où il meurt le 23 mars 1680. De l’esprit génial de Fouquet est né Vaux-le-Vicomte dans lequel, par amour du beau, du luxe et des arts, il s’était tant investi.
VAUX-LE-VICOMTE, L’AUDACE D’UN VISIONNAIRE
Le domaine de Vaux-le-Vicomte est le fruit d’un esprit créatif et passionné, celui de Nicolas Fouquet. Pour bâtir sa demeure, il s’adjoint les services de trois des plus grands artistes du Grand Siècle : l’architecte Louis Le Vau, le jardinier André Le Nôtre et le peintre-décorateur Charles Le Brun. Ici, ils unirent leur génie pour bâtir un modèle dont la majesté et l’équilibre inspirèrent l’Europe entière pendant plus d’un siècle.
Vaux-le-Vicomte est l’oeuvre de Nicolas Fouquet, il a choisi les lieux, artistes et artisans. À partir des premières acquisitions de terre en 1641, vingt ans furent nécessaires pour construire ce chef d’oeuvre du XVIIe siècle. Pour donner sa pleine ampleur au projet, cinq cents hectares furent dégagés en rasant l’ancien château, ainsi que le village de Vaux et deux hameaux voisins. Le Grand mécène, Fouquet dispense des pensions aux hommes de lettres et hommes de sciences. Au premier rang de ceux qu’il protège : La Fontaine, Molière, Corneille ou Charles Perrault. Le premier écrit Le Songe de Vaux, ouvrage en vers exaltant les lieux et leur maître, tandis que le second reçoit commande des Fâcheux pour l’ultime fête du 17 août 1661. Grâce à son frère Louis installé en Italie, Fouquet acquiert également de nombreuses oeuvres d’art dont des tableaux de Véronèse et plusieurs oeuvres de Nicolas Poussin. Peintures, sculptures, tapisseries, mobilier d’exception, tous les objets présents dans les intérieurs de Vaux-le- Vicomte en 1661 contribuèrent à faire de ce château un haut-lieu de l’art
français, et une source d’inspiration pour des générations de bâtisseurs.
« C’était une terre que je considérais comme mon établissement principal où je voulais laisser quelques marques de l’état où j’avais été. » N. Fouquet
LE NÔTRE À VAUX-LE-VICOMTE, UN NOUVEL ART DES JARDINS
Vaux-le-Vicomte est l’oeuvre fondatrice du jardin à la française. Majesté théâtrale, perfection formelle des tracés et maîtrise de la perspective caractérisent cette création dont la grammaire sera plus tard déclinée dans toute l’Europe.
L’ARCHITECTURE DE LE VAU, UNE INSPIRATION POUR L’EUROPE ENTIÈRE
L’architecte Louis Le Vau jouit déjà d’une grande reconnaissance lorsqu’en 1653, Fouquet fait appel à ses services. Lors de l’édification de Vaux-le-Vicomte, il élabore un style qui lui est propre, nouveau et puissant ; un style qui deviendra le socle de l’architecture française pour le siècle et demi à venir.
Majestueusement disposée sur un axe long de quatre kilomètres, la demeure de Vaux-le-Vicomte surgit par un effet de plans successifs tel un décor de théâtre, derrière de vastes grilles, nouveauté pour l’époque, au centre d’une mise en scène où le regard est canalisé par les murs des dépendances qui bordent l’avant-cour. Sans faire obstacle, le château laisse entrevoir, de part et d’autre de sa façade, les jardins qui s’étendent au-delà en épousant la pente naturelle du terrain discipliné en vastes terrasses. Partout le grand axe règne au centre de la composition qui, sans être toujours symétrique, est habilement équilibrée. Par un effet de transparence, l’axe traverse le château par le vestibule et le grand salon et permet d’apercevoir, depuis la route, la statue d’Hercule au repos, deux kilomètres plus au sud.
Au début des années 1650, Le Vau aborde une conception toute nouvelle de l’architecture : au lieu de superposer, il juxtapose, donnant au bâti une épaisseur double, qui n’est pas sans entraîner d’autres changements. D’abord, la couverture ne peut plus être envisagée à la française, c’est-à-dire un haut toit droit, car la dimension de la charpente rend l’entreprise irréalisable. La configuration retenue est donc celle d’un comble brisé que l’architecte introduit
de façon systématique dans ses projets. Le dôme ovoïde constitue, quant à lui, l’une des prouesses techniques et esthétiques les plus significatives du château de Vaux-le-Vicomte.
Cyril Bordier Architecte DPLG et du patrimoine
LE GÉNIE DE LE BRUN AU TRAVERS DES DÉCORS DU CHÂTEAU
Les décors de Vaux-le-Vicomte synthétisent toutes les tendances artistiques de la première moitié du Grand siècle. Ils marquent également le triomphe de la peinture dans la décoration des grandes demeures françaises.
Le programme décoratif du Grand Salon est entièrement l’oeuvre de Le Brun. L’exécution du décor de sa coupole ne fut malheureusement pas entreprise faute de temps. Une première esquisse et plusieurs dessins de détails signés de la main de l’artiste nous renseignent sur son intention de représenter le Palais du Soleil. Les personnifications des signes du zodiaque, des saisons et des mois, un gigantesque serpent se mordant la queue évoquant le caractère cyclique du temps et l’écureuil emblématique de Fouquet au centre, devaient composer cette fresque monumentale. Même resté à l’état de projet, ce décor revêt une importance capitale dans l’histoire de l’art français. Il aurait dû devenir la création la plus ambitieuse jamais tentée en France dans la décoration d’une grande demeure. Sa finition constitue l’un des grands projets de restauration nourris par les propriétaires. Les références à la mythologie et aux figures allégoriques sont caractéristiques du XVIIe siècle et prennent toute leur importance à Vaux-le-Vicomte. À titre d’exemple, le Salon des Muses est orné d’un grand plafond occupé dans ses angles par huit muses alors qu’une neuvième, Clio la Muse de l’histoire, prend place dans le tableau central. Le plafond représente quant à lui le triomphe de la Fidélité, allusion faite à l’attitude de Fouquet pendant la Fronde. Autre apercu, le cabinet des jeux est paré de représentations plus frivoles qui donnent à la pièce ce ton d’élégance et de raffinement caractéristique de Vaux-le-Vicomte : des panneaux de grotesques en couleur côtoient l’écureuil héraldique de Fouquet folâtrant parmi des rinceaux, de multiples animaux et putti, tandis qu’au plafond, l’allégorie voluptueuse du Sommeil répand ses pavots.
« Nicolas Fouquet, naguère surintendant des finances du royaume, trace ces lignes dans la prison qu’il ne quittera plus jamais. Un chef d’oeuvre, Vaux-le-Vicomte, la fidèle amitié du poète La Fontaine et un procès politique célèbre conservent aux hommes la mémoire de cet homme hors du commun. Le château de Vaux, l’immense jardin qui fut la première révélation de Le Nôtre, nous parviennent intacts malgré les guerres et les révolutions, en dépit des mutations de goût qui ont marqué trois siècles d’histoire. Cette survivance exceptionnelle est le fruit de la volonté des hommes de tous rangs et de toutes fonctions qu’une passion commune pour Vaux-le-Vicomte réunit à chaque génération : propriétaires, architectes, mécènes, maçons, jardiniers, sculpteurs, peintres, charpentiers ; elle témoigne de l’enchantement exercé par Vaux-le-Vicomte où une nouvelle civilisation artistique a pris naissance. Que ce domaine préservé dans sa forme initiale vous apporte, à vous aussi, la récompense qu’il a donnée à tous ceux qui ont passé ici quelques heures ou des années : le plaisir d’un art humain. »
Patrice de Vogüé Propriétaire du château de Vaux-le-Vicomte
Préparer ma visite - Château de Vaux-le-Vicomte
Le château de Vaux le Vicomte est l'oeuvre de Nicolas Fouquet, surintendant des finances de Louis XIV. Oeuvre fondatrice du jardin à la française, il est est un modèle d'harmonie entre architec...