Albert Baertsoen. La Grand' Rue, le matin, Nieuport. 1896. Huile sur toile, 50 x 81 cm. Coll part. © De Vuyst
Derniers Impressionnistes - Le temps de l’intimité
Palais Lumière Evian
Dès le 16 mars prochain, le Palais Lumière d’Evian présentera l’exposition « Derniers impressionnistes - Le temps de l’intimité ». Il s’agit de la première rétrospective consacrée au courant intimiste de la Belle Epoque. Elle est dédiée à la Société nouvelle de peintres et de sculpteurs, la plus célèbre confrérie d’artistes d’une des périodes les plus riches de l’art Européen.
Chaque printemps, à Paris, dans la fameuse galerie Georges Petit, le groupe recueillait les applaudissements de tous. Et pendant un demi-siècle, face à une modernité qui allait peu à peu tout dévorer, ses artistes séduisirent les publics et les professionnels des deux côtés de l’Atlantique. Issus de la glorieuse génération symboliste, ils avaient respiré les mêmes parfums, et plus particulièrement celui de l’impressionnisme. Chacun d’entre eux avait son propre style, mais tous partageaient une vision sentimentale de la nature. C’est ainsi qu’ils furent qualifiés d’intimistes. En respectant la véracité des apparences, en perpétuant les valeurs permanentes de l’art européen, le souci de l’évocation ou de la psychologie, en s’attachant à rendre la poésie, la tendresse de leurs sujets, ils ont réussi à nous parler de nous-mêmes. L’intimisme a été le dernier courant majeur de l’art français à être dévoué à la nature. Les mouvements successifs de l’art contemporain s’en sont depuis écarté. Pour cela, nos artistes furent considérés à la fin de leur carrière comme les derniers représentants de l’impressionnisme. A la suite d’Auguste Rodin, les plus grands sculpteurs intégrèrent la Société nouvelle, mais ce sont principalement les peintres qui assurèrent la notoriété et l’unité du groupe.
Seront présentés à l’exposition les peintres Edmond Aman-Jean, Albert Baertsoen, Albert Besnard, Jacques-Emile Blanche, Eugène Carrière, Emile Claus, Charles Cottet, André Dauchez, Georges Desvallières, Henri Duhem, Antonio de La Gandara, Gaston La Touche, Ernest Laurent, Henri Le Sidaner, Henri Martin, René Ménard, René-Xavier Prinet, Jean-François Raffaelli, John Singer Sargent, Lucien Simon, Frits Thaulow et Eugène Vail.
Charles Cottet. Tristesse, vers 1909. Huile sur carton, 44 x 100 cm. Centre national des arts plastiques, Paris. Inv. 29625. © Maubeuge, musée Henri Boez
1. La Bande noire
En 1889, deux cents dissidents du Salon des Artistes français créèrent le Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts. Ils furent bientôt rejoints par la plupart des novateurs de l’époque. Un art du sentiment incarné par des créateurs hautement indépendants se développa alors. Leurs productions à mi-chemin entre classicisme et modernité, allaient façonner le goût des décennies à venir. En quelques années, le Salon de la « Nationale » devint le fief des peintres intimistes. Un groupe de cinq amis y fit tant parler de lui qu’on lui attribua un surnom : la Bande noire, allusion au goût présumé de cette fraternité de peintres voyageurs pour les harmonies sombres. Charles Cottet, Lucien Simon et André Dauchez avaient élu la Bretagne comme terre d’inspiration, René Prinet privilégiait la Normandie, tandis que René Ménard ne cessait de parcourir les contours de la Méditerranée.
2. Les Amis du Nord. Le Groupe d’Etaples
La Société nouvelle naquit d’une fraternité d’artistes, partageant les mêmes valeurs ainsi
que des amitiés indéfectibles. Certains d’entre eux, originaires du Nord, férus de nature, s’étaient rencontrés dans le petit village de pêcheurs d’Etaples, perché sur la baie de Canche, dans le Pas de Calais. Ils logeaient à l’auberge d’Antoine Loos qui accrochait aux murs de sa salle à manger les tableaux de ses clients acceptés en guise de paiement. Eugène Vail, un franco-américain, fut l’un des tous premiers à s’y installer bientôt rejoint par le breton Henri Le Sidaner, par le douaisien Henri Duhem et par le norvégien Frits Thaulow. Le flamand Emile Claus y fit plusieurs séjours, avant qu’une centaine d’artistes, en particuliers deux colonies de peintres Américains et Australiens ne s’établissent durablement dans la région.
3. Le Paysage
Sans atteindre les qualités d’éclat et de fraicheur de leurs illustres prédécesseurs, c’est peut-être dans l’art du paysage que les artistes de la Société nouvelle exprimèrent le mieux leur personnalité. Au début de leur carrière, encore sous l’influence diffuse du symbolisme, leurs sujets revêtaient volontiers la grisaille d’un crépuscule ou le manteau d’un clair de lune, raison pour laquelle ils furent considérés comme des « paysages d’âme. » Par la suite, ils gardèrent en eux une part de rêverie. Inscrits dans la tradition, ils respectaient la prédominance du dessin et des valeurs sur la couleur. L’usage de la touche utilisée par Henri Le Sidaner ou Henri Martin permettait d’obtenir une vibration et une atmosphère singulière : « Les deux premières choses à étudier, prétendait Corot, c’est la forme, puis les valeurs. Ces deux choses sont pour moi les points d’appui sérieux dans l’art. La couleur et l’exécution mettent le charme dans l’oeuvre».
3. (suite) Le Portrait
Les peintres intimistes de la Belle-Epoque s’imposèrent naturellement comme des portraitistes de premier plan et sans doute furent-ils les derniers grands portraitistes psychologiques. Leurs ainés, les maîtres de l’Impressionnisme qui restent parmi les plus grands paysagistes de l’histoire de la peinture, avaient connus moins de réussite dans le domaine si fragile de l’intrusion psychologique. L’usage de la touche, qui avait fait merveille dans l’art du paysage s’avéra, sous le pinceau d’Edmond Aman-Jean et d’Ernest Laurent, aussi remarquable dans le domaine du portrait. « Par la minceur, par la division de la touche, écrivait Roger Marx à leur propos, les deux artistes arrivent à rendre, plus puissamment que leurs devanciers, à coup sûr, des expressions d’âme que trahissent ou extériorisent la qualité d’un regard et le mystère d’un sourire ».
Edmond Aman-Jean. Line et François Aman-Jean, 1907. Huile sur toile, 130 x 97 cm. Coll part. Ph. Jean-François Heim
Emile Claus. Coucher de soleil sur la Lys, 1911. Huile sur toile, 71 x 92 cm. Coll part. © galerie Derom
4. Nouveaux arrivants
Le succès des expositions de la Société nouvelle attira vers elle nombre d’artistes de renom parmi lesquels Auguste Rodin. Les décisions majeures au sein du groupe étaient votées à la majorité des sociétaires. En 1902, il fut convenu d’accueillir Antonio de La Gandara ainsi que Jacques-Émile Blanche. L’année suivante, ce fut au tour de George Desvallières et d’Ernest Laurent. Ce dernier, en raison d’une brouille avec Aman-Jean dont nul ne connaissait la cause, n’avait pas participé à la création de la Société. En 1906, après qu’Auguste Rodin eut accédé à la présidence, le groupe accueilli Albert Besnard et Eugène Carrière. Les deux derniers peintres à rejoindre la Société nouvelle furent John Singer Sargent, portraitiste américain, puis en 1911, Jean-François Raffaëlli, paysagiste d’origine italienne.
5. Estampes et oeuvres sur papier
Excellents dessinateurs, les artistes de la Société nouvelle de peintres et de sculpteurs surent pleinement profiter du renouveau de l’estampe à la fin du XIXe siècle. Sous la présidence de Jean-François Raffaëlli, nombre d’entre eux se réunirent à la Société de la gravure originale en couleurs qui exposait à la galerie Georges Petit. Les lithographies d’Eugène Carrière et d’Edmond Aman-Jean, les eaux fortes d’André Dauchez et de Charles Cottet, les monotypes d’Ernest Laurent, les aquatintes de Frits Thaulow et de Jean-François Raffaëlli, connurent un très grand succès après des amateurs et des critiques. Les aquarelles d’Henri Duhem, les « intimités » d’Henri Le Sidaner et les tentatives de Xavier-René Prinet dans le domaine de l’illustration sont autant de registres dans lesquels ces artistes surent s’exprimer avec une exquise sensibilité.
6. Rendez-vous parisiens
Du fait de liens d’amitiés anciennes, mais aussi pour d’évidentes raisons géographiques, deux clans s’étaient naturellement formés très tôt au sein de la Société nouvelle. Les artistes qui résidaient hors de Paris, Henri Martin, Henri Le Sidaner, Henri Duhem, Emile Claus, Frits Thaulow, Albert Baertsoen et Eugène Vail s’écrivaient et se retrouvaient pour dîner entre camarades dans la capitale à l’approche des vernissages. Les Parisiens, quant à eux, Lucien Simon, Charles Cottet, André Dauchez, René Ménard, René-Xavier Prinet, Edmond Aman-Jean, Georges Desvallières, Jacques-Emile Blanche et Albert Besnard se rendaient visite dans leurs appartements respectifs. L’unité du groupe résultait autant d’une grande amitié entre ses fondateurs que des liens entretenus par leurs compagnes qui avaient chacune son jour de réception.
Ernest Laurent. La famille de Paul Jamot prenant le thé à Bièvres, 1910. huile s t, 71 x 81 cm. Musée des beaux-arts et d'archéologie, Roanne, inv. 2590 © Musée
INFORMATIONS CATALOGUE
Ce catalogue est publié à l’occasion de l’exposition «Derniers impressionnistes – Le temps de l’intimité» présentée au Palais Lumière de la ville d’Évian, du 16 mars au 2 juin 2019. Derniers impressionnistes – Le temps de l’intimité est le titre générique de la rétrospective dédiée à la Société nouvelle de peintres et de sculpteurs, la confrérie d’artistes la plus représentative d’une des périodes les plus riches de l’art européen, la Belle Époque. Editions Monelle Hayot
351 pages en couleur, 1162 illustrations, relié, 24,5 x 30 cm, 39,90€
Par William Saadé, conservateur émérite du Patrimoine, conseiller scientifique du Palais Lumière d’Evian-les-Bains Guillaume Ambroise, directeur du musée de Beaux-Arts de Quimper Philippe Le Stum, directeur du Musée départemental breton de Quimper
« Derniers impressionnistes - le temps de l’intimité » est le titre générique de la rétrospective dédiée à La Société Nouvelle de Peintres et de Sculpteurs, la confrérie d’artistes la plus représentative d’une des périodes les plusriches de l’art européen, la Belle Epoque. A chaque début de printemps, dans la fameuse salle principale de la galerie Georges Petit, sous la présidence de l’écrivain Gabriel Mourey puis du sculpteur Auguste Rodin, le groupe recueillait les applaudissements des visiteurs et les louanges de la presse unanime. Et pendant près d’un demi-siècle, face aux avant-gardes qui allait bientôt tout dévorer, ces artistes ont régné sans partage en séduisant des deux côtés de l’Atlantique, le public, la critique, les conservateurs et les expositions internationales. Issus de la génération symboliste, héritiers de l’impressionnisme, chacun d’entre eux avait son propre style, parfaitement identifiable, mais tous partageaient une relation de profonde intimité avec les êtres et la nature. Parce qu’ils respectaient la véracité des apparences, et perpétuaient les principes qu’ils imaginaient éternels, comme l’évocation ou la psychologie, ils furent qualifiés d’intimistes. L’intimisme a été le dernier courant majeur de l’art français à être dévoué à la nature. Les mouvements successifs de l’art contemporain s’en sont depuis écartés. C’est ainsi qu’à la fin de leur carrière, ces artistes furent regardés par les observateurs de leur temps comme les derniers représentants de l’impressionnisme. Pour des raisons thématiques, nous n’avons pas présenté dans l’itinérance, les sculpteurs de la Société nouvelle, préférant nous concentrer sur les peintres, sur lesquels reposaient la notoriété et l’unité du groupe. Pour les mêmes raisons, ont été favorisés les créateurs de la Petite Société par rapport aux membres rapportés qui la rejoignirent au fil des ans. Aucun ouvrage d’art n’ayant jamais été publié sur le groupe, ni même sur le courant intimiste de la Belle-Epoque, le catalogue commun aux lieux d’exposition, en reproduisant plus d’un millier d’oeuvres, en proposant une approche scientifique inédite, deviendra une référence essentielle. Les tableaux et les dessins des artistes La Société Nouvelle de Peintres et de Sculpteurs racontent l’histoire d’un monde qui s’achève, d’une intimité encore vivante avec la nature et avec les êtres. C’est sans doute pourquoi le public les redécouvre toujours avec engouement, comme en témoigne le succès des expositions consacrées à chacun d’entre eux.
Frits Thaulow. Vieille fabrique sur la somme, vers 1896-1897. Hst 73 x 92,5 Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg. inv. 55.974.0.962 © M. Bertola
Gaston La Touche. L'Aube. Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg. Inv. Inv. 55.974.0. © Musées de Strasbourg, Bertola
VISITES COMMENTÉES DE L’EXPOSITION
Une déambulation au fil de l’exposition, en compagnie d’un médiateur culturel
• Pour les individuels : tous les jours à 14h30, dans la limite des places disponibles (maximum 25 personnes), 4 € en plus du ticket d’entrée
• Pour les groupes : sur réservation, 55 € par groupe de 10 à 25 personnes, en plus du ticket d’entrée
• Pour les scolaires : sur réservation, 55 € par groupe de 10 à 30 enfants
LE «PETIT JEU DU PALAIS LUMIÈRE»
Une manière ludique de visiter l’exposition Gratuit. Sur simple demande à l’accueil. (6-12 ans)
PARCOURS DÉCOUVERTE POUR LES ENFANTS DE MOINS DE 16 ANS ACCOMPAGNÉS DE LEURS PARENTS
Proposée chaque mercredi à 16h pour les familles. Découverte ludique des oeuvres présentées dans l’exposition. Gratuit pour les moins de 16 ans, adulte 8€
PROJECTION DE FILMS en lien avec l’exposition dans la salle de projection à l’intérieur des salles du palais Lumière (tous les jours)
CONCERT
«Esquisses printanières»
Dimanche 5 mai 2019. Auditorium du Palais Lumière, 17h. 16€/ 13€ (tarif réduit)
Sihem Laura Thomasson (flûte) et Guillaume Jallut (piano) vous porteront avec les oeuvres de Debussy, Chaminade, Ravel, Fauré, Roussel ...
Réservation et billet en vente à l’accueil du Palais Lumière ou sur https://ville-evian.tickeasy.com
Inclus une visite de l’exposition pendant les heures d’ouverture
CONFÉRENCE
Vendredi 17 mai
« Henri Le Sidaner et ses amitiés artistiques », l’oeuvre d’Henri Le Sidaner et ses amitiés parmi les peintres intimistes de la Belle Epoque. Conférence animée par Yann Farinaux Le Sidaner, commissaire de l’exposition.
Auditorium du Palais Lumière, 19h15, Gratuit (offerte grâce au mécénat des «Amis du Palais Lumière») Réservation et billet en vente à l’accueil du Palais Lumière
VISITES
Dimanche 31 mars, dimanche 28 avril, dimanche 19 mai
«Visite insolite» Une médiatrice pose un regard décalé sur les oeuvres clés de l’exposition : visite sensible et amusante. 16h - 4€ en plus du ticket d’entrée
Dimanche 7 avril
«Visite à plusieurs voix» Le BTS tourisme du lycée Anna de Noailles propose une visite à plusieurs voix. Venez découvrir l’exposition sous un nouvel angle. 16h - 4€ en plus du ticket d’entrée
ATELIERS PÉDAGOGIQUES POUR LES ENFANTS/ ATELIERS EN FAMILLE/ADULTES
Palais Lumière, 10h-12h
Ateliers précédés d’une courte visite de l’exposition(30 mn). Sur inscription à l’accueil places limitées (tél. 04 50 83 15 90) : 5 €/ enfant et 8 €/adulte
Ateliers individuels enfants
Samedi 25 mai «L’image manquante» Il s’agira de compléter une image de l’exposition en utilisant différentes, techniques (peinture, dessin) inspirées de la touche impressionniste. 10h-12h Ateliers famille (dès 3 ans, accompagné d’un adulte)
Samedi 23 mars
«Entre ciel et eau» S’amuser à peindre l’eau, les paysages et le ciel à la manière des impressionnistes et à l’aide d’outils divers pour former à la fin de l’atelier un grand tableau. 10h-12h
Samedi 30 mars et samedi 6 avril
«Lumières du lac» Atelier de peinture ouvert aux familles et aux adultes animé par Cassandra Wainhouse, artiste peintre contemporaine, en collaboration avec la Galerie 29 et l’exposition « De temps à autre » du 13 février au 13 avril 2019. Venez découvrir le travail de la lumière par la peinture et le collage. L’atelier sera précédé d’une visite de l’exposition 14h-17h
Ateliers d’écriture adulte
Samedi 30 mars
«Pensées intimes» Imaginez ce que pensent et disent les personnages des tableaux. 10h-12h
STAGES VACANCES DE PÂQUES
Mardi 16 et Mercredi 17 avril, Mardi 23 et Mercredi 24 avril de 14h à 16h
«Couleurs du temps passé» Au début il y a une photo en noir et blanc d’une époque pas si lointaine. En ajoutant des couleurs, on retrouve l’intimité du temps passé (Collage, peinture).
VISITES POUR LES ENSEIGNANTS
Lundi 18, mardi 19 mars à 17h et le mercredi 20 mars à 14h
SCOLAIRES
Les ateliers sont proposés aux scolaires, sur rdv : primaires, collèges, lycées et sur demande groupes d’adultes (à partir de 5 personnes)
«L’image manquante» CP/CE/CM et collège «Entre ciel et eau» Maternelle/CP «Pensées intimes» Collège/Lycée Palais Lumière. 55 €/classe. Durée 2 h. Atelier précédé d’une courte visite de l’exposition (30 mn)
NOCTURNE
Samedi 18 mai
Le Palais lumière ouvrira sers portes aux visiteurs
noctambules jusqu’à 21h ou 22h.
Des animations sont proposées au public en accès libre pour ponctuer l’évènement.
Visite libre de l’exposition de 19h à 22h
Dès 19h : Devenez «copiste» le temps d’une soirée : deux chevalets seront tenus à la disposition d’artistes, élèves et amateurs désireux d’apprendre, de s’améliorer, en copiant les oeuvres des impressionnistes présentés. Encadrement des médiatrices et matériel mis à votre disposition : pastels, crayons de couleur, fusains ...
Départ à 19h et 20h au Palais Lumière et départ à 19h30 et 20h30 à la Maison Gribaldi :
Accompagné par une médiatrice partez à la rencontre d’une oeuvre choisie et de son artiste. Coup de foudre garanti !
«Speed dating autour d’une oeuvre» sélectionnée par une médiatrice culturelle (15 mn) avec participation du public.
21h : «Musique et art» un piano mis à disposition du public permettra au musicien que vous êtes de s’exprimer à travers les oeuvres Tarif nocture : 8€/Gratuit pour les moins de 16 ans
Gaston La Touche. L'Enfant prodigue, 1911. huile sur toile, 165 x 205 cm. MUBa Eugène Leroy, Tourcoing, inv 910.4.1 © Bridgeman
George Desvallières. La Vigne, 1910. Huile sur papier, 172 x 68 cm. Collection particulière © Henriot
Henri Le Sidaner. La Table bleue, Gerberoy, 1923. Huile sur toile, 73 x 92 cm. Singer Museum. © Singer Laren
PALAIS LUMIERE
À l’été 2006, la ville d’Evian a ouvert les portes de son « Palais Lumière ». Fort de sa position, de la qualité de ses équipements et de la singularité de son architecture, ce fleuron retrouvé du patrimoine évianais est devenu le nouvel emblème de la station.
Le Palais Lumière est à l’origine un établissement thermal. Il est l’un des plus beaux témoignages de l’architecture des villes d’eaux du début du XXème siècle. Situé face au lac, au voisinage de l’hôtel de ville (ancienne villa des frères Lumière), il jouit d’un emplacement central et privilégié. En 1996, la Ville d’Evian est redevenue propriétaire du bâtiment et s’est préoccupée de sa préservation. Peu après, sa façade principale, son hall d’entrée, son vestibule et ses décors ont été inscrits à l’inventaire des Monuments historiques. Une réflexion sur une destinée nouvelle et valorisante a été aussitôt lancée qui a abouti au projet de reconvertir l’édifice en centre culturel et de congrès. Le projet s’inscrit dans une perspective globale de redynamisation de l’économie touristique locale. Le nouvel équipement municipal est emblématique du renouveau de la ville. Autour du hall central, le bâtiment (4 200 m² de surfaces utiles) accueille : un centre de congrès de 2200 m² , pour l’accueil de congrès nationaux et internationaux, comprenant une salle de 382 places, 8 salles de séminaires et des espaces de détente ; un espace culturel de 700 m² de salles d’exposition sur deux niveaux, hautement équipées. Inscrit à l’inventaire des Monuments historiques, le hall principal était autrefois un lieu de mondanités qui faisait à la fois office de salle d’attente et de buvette. Eclairé par de beaux vitraux, il a été restauré à l’identique. Il abrite en particulier quatre statues allégoriques de sources signées du sculpteur Louis-Charles Beylard. Les parois latérales du porche d’entrée sont ornées de deux toiles marouflées Nymphes à la Source et Nymphes au bord de l’eau, attribuées à Jean D.Benderly, élève Puvis de Chavannes. La façade principale alterne pierre blanche et faïence jaune paille. C’est un choix unique dans l’architecture thermale lémanique. Par ailleurs, l’édifice a retrouvé le dôme qui le coiffait à l’origine. Des recherches de représentations d’époque dans les archives municipales ont permis en effet, à François Châtillon, architecte en chef des monuments historiques, de redessiner avec exactitude la géométrie de la structure et ses décors. Enfin, les architectes ont veillé à restituer les dispositifs architecturaux majeurs comme la boîte à lumière du dôme, les six verrières intérieures d’origine ont été maintenues et restaurées sur place. Grâce à la qualité de ces aménagements et au choix d’une programmation prestigieuse, la Ville a réussi en peu de temps à faire de l’espace d’exposition un pôle de référence.
Henri Martin. Jeune fille assise, vers 1904. Huile sur toile, 96,4 x 56,5 cm. Musée des Beaux Arts, Reims, inv. 907.19.165. ©. C. Devleeschauwer