Le jeudi 21 mars 2019 marque la sixième Journée internationale des forêts et leblog autourde est partenaire de l'exposition "sentier botanique des bois" à la menuiserie ébénisterie d'art Séguié à Montner à 30 kilomètres de Perpignan.
Établie par la résolution de l'Assemblé générale des Nations Unies, cette journée est l'occasion de sensibiliser l'opinion à l'importance des forêts et à leur gestion durable.
Fair&Precious, est une marque-ombrelle créée à l'initiative de l'Association Technique Internationale des Bois Tropicaux (ATIBT), elle a pour but de rappeler certains éléments essentiels mais peu connus de la gestion forestière. Une industrie durable du bois tropical peut notamment mener à la préservation des arbres mais également de la faune, comme c'est le cas dans le bassin du Congo.
Comment la méga-diversité biologique du bassin du Congo peut être préservée grâce à une gestion forestière durable et à la certification du bois
Le bassin du Congo et ses plus de 220 millions d’hectares, seconde plus grande forêt tropicale au monde après l’Amazonie, sont le lieu d’habitat d’innombrables d’espèces endémiques. Selon l’ATIBT, qui assure la promotion de la certification forestière avec la marque Fair&Precious, la gestion durable des forêts est l’une des meilleures chances de lutter contre l’extinction de la faune et la flore dans cette région.
La méga-diversité biologique fait référence au nombre et à la variété des espèces animales recensées dans une zone géographique. Le bassin du Congo est à lui seul l’habitat naturel de 11 000 variétés de plantes tropicales, de plus de 1 200 espèces d’oiseaux, de 450 espèces mammifères, de 700 espèces de poissons et de près de 280 espèces reptiliennes*. Alors que leur état demeure relativement intact, les forêts du bassin du Congo font face, comme de nombreuses autres, à des menaces de plus en plus présentes : exploitation forestière illégale et non durable, transformation des forêts en plantations industrielles, pression sur les ressources en bois afin de satisfaire les besoins en énergie, développement incontrôlé des infrastructures, rapide croissance démographique et augmentation de la pauvreté.
« Les forêts du bassin du Congo peuvent être préservées à grande échelle, si les pays d’Afrique centrale et les entreprises étrangères qui y sont implantées prennent leurs responsabilités »
Le gorille des plaines de l’Ouest, menacé d’extinction, est le parfait exemple d’espèce originaire du bassin du Congo, mais également un mammifère grand artisan de la dissémination des graines et pollinisateur. Les animaux pollinisateurs ont un rôle clé dans l’écosystème des forêts tropicales : ils déplacent le pollen et les graines des plantes, les fertilisent ainsi, et garantissent ainsi la longévité des forêts. Les gorilles ont particulièrement besoin d’un environnement chaud, humide et calme, en milieu tropical pour prospérer. Mais l’espèce demeure particulièrement menacée. Les grands singes sont en effet souvent les premières victimes du braconnage, qui se matérialise par leur massacre, leur enfermement et leur envoi aux quatre coins du monde, afin de servir de viande de gibier ou de trophée de chasse.
En quoi la gestion durable des forêts est-elle importante pour la protection de la faune et de la flore locale ? Du fait de gros écarts de financement dans les parcs nationaux du bassin du Congo, il s’avère que les animaux sauvages sont parfois mieux protégés dans les forêts gérées durablement grâce aux fonds monétaires générés par l’organisme de certification FSC (Forests Stewardship Council). En effet, dans les forêts certifiées les gestionnaires forestiers doivent mettre en place des équipes d’éco-gardes qui patrouillent au sein des forêts. En République du Congo, par exemple, chez le gestionnaire forestier IFO, certifié FSC, 70 000 gorilles et 4 000 éléphants ont été recensés par WCS**. Ces chiffres, n’ont rien à envier à ceux du parc national voisin d’Odzala-Kokoua, réserve de taille pourtant similaire. Chaque année, IFO prélève de manière très sélective ses arbres dans une partie de ses concessions, avant d’y revenir 25 ans plus tard. Ainsi, la majeure partie de la concession sert de nid et de réserve de nourriture pour les espèces menacées.
Marque-ombrelle créée à l’initiative de l’ATIBT, Fair&Precious a pour but de promouvoir les certifications forestières en régions tropicales. Ainsi, en mettant en avant les vertus des certifications FSC et PEFC-PAFC, l’ATIBT entend éduquer et informer à la fois les communautés locales et les principaux acteurs du marché.
« Il est en effet fondamental que chacun ait conscience des vertus de ces certifications notamment en matière de régulation du braconnage et de prélèvement d’arbres. Aujourd’hui, si environ 5 millions d’hectares de forêts sont certifiés gestion durable dans le bassin du Congo, nous sommes convaincus que cette surface peut augmenter de manière significative grâce à la marque Fair&Precious et la valorisation des certifications FSC et PAFC-PEFC », déclare Benoit Jobbé Duval, Directeur général de l’ATIBT.
* Source : Brouwer, M. (2017), Les forêts d’Afrique centrale pour toujours, Meindert Brouwer Partner, Pays-Bas. ** Wildlife Conservation Society
A propos
L’Association Technique Internationale des Bois Tropicaux (ATIBT) a été fondée en 1951, à la demande de la Food and Agriculture Organization (FAO) et de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE). Au service de la filière « bois tropicaux », de la forêt jusqu’au consommateur final, l’association joue un rôle moteur dans la mise en oeuvre de projets internationaux dédiés à la gestion durable et responsable des forêts tropicales. Elle se positionne aussi comme l’un des meilleurs référents technique et scientifique de la ressource bois tropical. En 2016, l’ATIBT a connu une augmentation de près de 50% du nombre de ses adhérents, portant son effectif à plus de 140. Aux côtés d’acteurs européens de la filière « bois tropicaux africains », l’ATIBT rassemble des états (république du Congo, république de Côte-d’Ivoire, république centrafricaine), des ONG (à l’image de WWF et la Fondation Prince Albert II) et des grandes entreprises.
L’expansion démographique mondiale vertigineuse s’accompagne d’une quête de ressources de plus en plus préoccupante pour la forêt. Les arbres et leur bois constituent une source de profit, mais une fois déforestée, la surface de terre qu’ils occupent représente également un potentiel agricole rentable qui suscite des convoitises.
A partir des années 1970, certains organismes environnementaux, conscients de cette menace, ont attiré l’attention des citoyens, des gouvernements et des entreprises sur la valeur irremplaçable des forêts tropicales. Cette sensibilisation à la cause de la forêt tropicale était absolument nécessaire et indispensable.
Malheureusement, cette médiatisation s’est faite sans discernement et souvent au détriment de sociétés forestières dont la production est légale, durable et certifiée. Or cet amalgame a eu pour effet de dévaloriser le bois tropical et a occulté les véritables risques qui pèsent sur la forêt. En effet, si les populations locales n’arrivent pas à tirer de revenus suffisants de l’exploitation forestière, elles vont devoir nécessairement chercher d’autres sources de revenus. Dans ce cas, seul le développement de l’élevage, de cultures de rente (café, cacao, élevage…) ou de cultures vivrières sur brûlis (manioc, bananes, arachides…), leur permettra de subvenir à leurs besoins. Certains Etats encouragent d’ailleurs les populations et les entreprises dans cette conversion, pour répondre aux besoins de subsistance des populations ou en vue d’un choix de développement économique (ex : culture de palmiers à huile en Malaisie, prairies pour l’élevage ou culture de canne à sucre au Brésil…). Il faut absolument enrayer ce phénomène, ou irrémédiablement, la forêt tropicale sera convertie en terres agricoles et en terres d’élevage.
La sauvegarde des forêts tropicales nécessite donc une valorisation rationnelle de son principal produit : le bois. Ce matériau remarquable, régulièrement renouvelé par la forêt, est prédestiné à une valorisation durable.
Dans les magasins de reventes bâtiments ou meubles, on découvre des bois dont parfois personne ne connaît.
Hors, un bois certifié a un nom connu.
Par le biais du contact avec eux, j'ai eu droit à des informations fort utiles.
Je ne vais pas faire trop long, je vais mettre les essences qui existent pour les portes et fenêtres ainsi que le placage qui fera des meubles.
Voici les bois exotiques pour les portes et fenêtres : LE BON EMPLOI DES BOIS AFRICAINS ÉCO-CERTIFIÉS
Menuiserie extérieure (façade de bâtiment)
GUIDE D ’UTILISATION DES BOIS AFRICAINS ÉCO - CERTIFIÉS
Acajou d’Afrique, Afrormosia, Andoung, Angueuk, Bété, Bodioa, Bossé clair, Bossé foncé, Bubinga, Cordia
d’Afrique, Difou, Douka, Doussié, Ebiara, Ekaba, Ekoune, Etimoé, Eyoum, Framiré, Gombé, Iatandza, Iroko, Izombé, Kanda, Kosipo, Kotibé, Landa, Limbali, Makoré, Mambodé, Moabi, Movingui, Niangon, Niové, Osanga, Ovéngkol, Pachy, Sapelli, Sipo, Tchitola, Tiama, Tola, Wengé.
Voici les essences de bois pour le placage pour l'intérieur.
LE BON EMPLOI DES BOIS AFRICAINS ÉCO-CERTIFIÉS - Structure et panneaux
GUIDE D’ UTILISATION DES BOIS AFRICAINS ÉCO-CERTIFIÉS
Abura, Acajou, Cailcédrat, Acajou d’Afrique, Afrormosia, Aiélé, Ako, Akossika, Andoung, Angueuk, Aniégré
Avodiré, Awoura, Ayous, Bété, Bilinga, Bodioa, Bomanga, Bossé clair, Bossé foncé, Bubinga, Cordia d’Afrique, Diania, Dibétou, Difou, Douka, Doussié, Ebiara, Ekoune, Essia, Etimoé, Eyong, Eyoum
Faro, Framiré, Gombé, Iatandza, Igaganga, Iroko, Izombé, Kanda, Kosipo, Kotibé, Koto, Landa, Lati
Limba, Longhi, Lotofa, Makoré, Mambodé, Moabi, Movingui, Mukulungu, Mutenyé, Naga, Niangon
Niové, Okoumé, Olon, Olonvogo, Onzabili, Ovéngkol, Pachy, Padouk d’Afrique, Pao rosa, Sapelli, Sipo, Tchitola, Tiama, Tola, Wengé, Zingana
Comme on a pu le voir ici, l'utilisation est bois n'est pas toujours synonymes de déforestation.
L'utilisation du bois c'est la possibilité de replanter et de protéger la forêt car comme j'ai pu l'écrire un peu plus haut, certaines cultures peuvent être dangereuses.
Et puis n'oubliez pas l'arbre à deux vies, la première est dans la nature racines dans la terre, la deuxième vie est en ouvrage bâtiment ou meubles avec les racines de l'histoire. Chaque bois a dans son histoire des points forts, d'autres faibles, bien choisir son bois est aussi un acte écologique.