
Sophie Hong : Des feuilles du mûrier le temps fait des robes de soie
Exposition présentée à La Piscine du 14 mars au 31 mai 2020

La Piscine – musée d’art et d’industrie André Diligent de Roubaix présente du 14 mars au 31 mai 2020 le travail exceptionnel de la styliste Sophie Hong. Après les expositions consacrées à Élisabeth de Senneville, Michel Schreiber, Marimekko ou Agatha Ruiz de la Prada, La Piscine renoue avec ses racines textiles en mettant à l’honneur Sophie Hong cette créatrice singulière - peintre, céramiste, designer, éditrice – qui vit entre Taïwan et Paris.
D’abord il y a la matière...
Son travail sur la soie est remarquable. Respectueuse de la nature, Sophie Hong a fait siennes d’ancestrales méthodes de tissage et de teinture de la soie du sud de la Chine, permettant ainsi leur renaissance et affirmant son attachement à l’écologie.
Teints de façon naturelle, les rouleaux de soie sont étendus sur la terre, pour qu’ils s’oxydent, puis séchés au soleil, patiemment, pendant plusieurs mois. La soie y prend un aspect laqué, dans des tons terreux : indigo, noirs ou bruns très profonds sur une face, rouges sombres sur l’autre. Le procédé donne au tissu une texture inimitable, sans rien ôter à sa légèreté. Dans cette danse avec les éléments, Sophie Hong recherche avant tout la nuance. Chaque pièce de soie tire son caractère unique des trames du tissage, de l’intensité de la teinture ou du hasard des contacts avec la terre. La créatrice joue avec la versatilité de la soie laquée qui a ici l’aspect du velours, là d’un cuir patiné, là encore d’un tissu subtilement rêche.

… Puis les vêtements
Pour Sophie Hong, un vêtement est une oeuvre d’art à laquelle chacun répond avec ses émotions. Les vêtements, pour les hommes autant que pour les femmes, frappent par leur simplicité autant que par leur qualité visuelle résolument contemporaine. Sans jamais renoncer à la fonctionnalité, elle joue avec les coupes, l’endroit, l’envers, les épaisseurs, les bordures et ourlets, les broderies, les boutons et les plis qui donnent au tissu son volume. Artiste avant tout, elle habille souvent les artistes et travaille auprès de musiciens, acteurs et danseurs dans leurs créations.
Un lien indéfectible unit Sophie Hong à la France et à sa culture. Il se manifeste dans la librairie française Le Pigeonnier, qu’elle dirige à Taipei depuis la mort de sa créatrice Françoise Zylberberg, et s’incarne dans l’espace parisien de la créatrice au Palais-Royal.
Décorée par la France dans l’ordre national du Mérite, Sophie Hong a vu ses créations exposées au Palais Galliera, après les musées et galeries asiatiques.
La scénographie est réalisée grâce au généreux concours des peintures Couleurs de Tollens.
Le transport des oeuvres a été réalisé grâce au concours de FedEx International.
Place maintenant à un reportage photos très intéressant. Voici 25 photos sélectionnés, dommage pas de légende qui explique, mais qui finalement parle plutôt bien.
























