Article que vous trouvez dans le Petit Journal Catalan de jeudi. La direction locale m'a demandé de faire une article avec des témoignages. Une semaine à parler et puis à écrire.
Par contre pas de photo de faite car je ne pensais pas avoir à traiter ce sujet, rue vide le soir sans personne, j'ai vu, sans problème. Mais ici en dehors de Tautavel le matin et Collioure (hors couvre-feu) personne. Les autres photos sont anciennes sur les balades matinales à Perpignan. Idem pour Montner. Comme quoi le matin c'est mon heure pour la balade, logique, c'est souvent avant de faire un chantier ou sur une manifestation comme une exposition)
Depuis le couvre-feu, Je suis plus passé par Millas, Estagel, Rivesaltes, Espira, Montner, Thuès.
Que pensez-vous du couvre-feu à 18 heures ?
Le couvre-feu est passé de 20 h à 18 h depuis le 16 janvier, comment cette modification est prise par la population ? Pour ce reportage, la première réponse est : on en a marre et c’est inutile ! Après ce classique, qui vient du cœur à défaut de plus. Certaines sont d’accords et d’autres non.
Comme l’a dit Gauthier, retraité : « il aurait mieux valu interdire les déplacements entre les départements lointains ou encore plus régionaux ou internationaux, surtout pendant les vacances. »
Si au début le couvre-feu démarrait avec la nuit, maintenant, c’est beaucoup plus compliqué car le soleil est de plus en plus présent, pestait Isabelle passionnée de balade et de photos. C’est pour elle une privation du soleil, après le boulot, comme une punition.
Les métiers avec le télétravail et le fameux « zoom » qui permet de faire des vidéos conférences, cela marche à merveille surtout si internet fonctionne bien ce qui n’est pas toujours le cas dans nos villages. La visio c’est bien, le présentiel c’est mieux comme Laurent a dit. Toujours devant l’écran, c’est usant, épuisant comme il a rajouté. C’est qu’à cause du couvre-feu, c’est l’ordinateur matin, midi et soir avec les réseaux sociaux à défaut de pouvoir sortir, une véritable addiction.
Antoine, restaurateur de dire métro boulot dodo avec en prime le moral des familles, le risque d’avoir beaucoup de casse, sans parler que vivre 24h avec mon épouse, c’est parfois tendu et avec un restaurant désespérément vide. On finira par péter les plombs ! C’est qu’il n’est pas simple d’être restaurateur depuis des années, le coup de feu et non le couvre-feu, me manque, et ne rien faire depuis des mois et des mois, c’est la dureté du chômage en tant que patron.
Et que dire de cette femme qui s’occupe des personnes âgées qui se plaint d’être très souvent contrôlé. Le repas pour nos anciens, c’est aussi après 18 heures.
Elle a pu dire que les anciens sont également stressés (sans compter le manque de vaccins qui se rajoute). Pour elle, la question d’heure les touche malgré que nos anciens restent la plupart du temps confinés chez eux. Malgré l’attestation, c’est plus usant de terminer la journée.
Ce reportage est un questionnement d’un artiste-artisan pour le bois. Il faut courir les après-midis surtout, le stress est là. Entre le fait d’avoir un doute de devoir rentrer à 18 heures, cela donne un coup de chaud pour le couvre-feu. En un mois entre un chantier ou un reportage, j’ai pu constater que sur la route c’est du n’importe quoi. Les excès de vitesse, les doublements dangereux sont visibles autant avant le couvre-feu qu’après. Pour les courses alimentaires, il faut passer vite même à ne pas respecter l’autre. Ce couvre-feu couvre surtout un stress important, de la nervosité, et comme j’ai pu le voir, vivre vite. Être en nombre, c’est compliqué à comprendre si l’objectif est de combattre un virus. Pour passer dans des communes après l’heure par contre, l’absence, le vide est malgré tout bien visible. Les citoyens sont respectueux pour la grande majorité. Et si des personnes ne respectent pas, c’est beaucoup pour le boulot. S’occuper des anciens, balade du chien, aller chez son médecin, à la pharmacie.
Pendant ce temps, on parle toujours des masques, question qualité, de son utilité même, des distances à respecter, des gestes à faire ou pas, du nombre de personnes à table, des protocoles qui se durcissent sans pour autant être respectés, non pas forcément par volonté mais bien par impossibilité, sans ignorer en même temps le laisser aller de quelques-uns bien réfractaires. La fatigue et le stress ne sont pas des priorités. Actuellement où l’unique nombre d’entrées et de tests sont comptés, que devenons-nous ?
Attention à la saturation, aux personnes dépressives, aux pensées suicidaires jusqu'au passage à l'acte … .
En cette semaine anniversaire de la Covid en France, cette année d'enfer, d'interdiction comme celle de profiter du soleil après le boulot provoquera bien des problèmes de santé.
Ce reportage le montre bien, l'heure c'est l'heure, ne pas faire la fête est une chose, profiter de la vie devrait être une autre.