Deux articles sur l'eau. Le premier pour le département avec une phrase soulignée particulière étonnante. Le second est sur Tautavel, un article de plus et qui ne sera pas le dernier.
Préservation de la ressource en eau
L’état des ressources en eau est régulièrement suivi par les experts et les services de l’État, à cause de la sécheresse, toujours d'actualité. Après un été chaud et un début d’automne peu pluvieux, on observe des tensions sur les ressources en eau malgré les précipitations de novembre.
Le niveau des nappes phréatiques reste bas sur plusieurs secteurs, et les débits restent faibles sur des cours d’eau, notamment l’aval de l’Agly et de la Têt.
La situation et au regard des prévisions météorologiques, le préfet a décidé, en application du code de l’environnement de limiter certains usages afin de préserver la ressource pour assurer notamment les besoins essentiels.
Pour les ressources qui sont dans les situations les plus tendues, soit 6 secteurs du département, les usages de l’eau font l’objet de restrictions.
Sur les cours d’eau de l’Agly aval, de la Têt (aval et bassin versant de la Lentilla) ainsi que sur les nappes des secteurs Agly-Salanque, Têt et Aspres-Réart des mesures de restrictions sont effectives et conduisent, pour les usages non essentiels, jusqu’aux interdictions, afin d’assurer l’alimentation en eau potable des secteurs de Latour-de-France et Estagel.
Tout prélèvement dans le canal de la Plaine de Latour-de-France, Montner et Estagel est désormais interdit. Les usages agricoles sont réduits de 50 % sur les cours d’eau de l’Agly aval, de la Têt (bassin versant de la Lentilla uniquement) ainsi que sur les nappes des secteurs Agly-Salanque et Têt. Ils sont réduits de 25 % sur le bassin versant de la Têt aval et sur les nappes du secteur Aspres-Réart. Les usages industriels ainsi que les conditions d’intervention des gestionnaires sur les réseaux et ouvrages d’eau potable et d’eaux usées y sont également encadrés.
Les faibles niveaux piézométriques des nappes des secteurs Bordure côtière Nord, Bordure côtière Sud et Tech, ainsi que les faibles débits constatés sur les bassins versants de l’Agly amont, de l’Aude amont, de la Têt amont, du Sègre et du Tech impliquent également le maintien de mesures correspondant au niveau de vigilance.
Au-delà de ces mesures, les utilisateurs sont tous appelés à adopter un comportement responsable et économe. Si l’évolution de la situation, le justifiait, des mesures complémentaires pourraient être mises en place.
Les usages suivants sont interdits :
Le prélèvement de l’eau pour le remplissage des piscines privées, exception faite de la première mise en eau après construction du bassin. Cela ne concerne pas les appoints en eau nécessaires au cours de la saison quelle que soit la ressource mobilisée. Le remplissage ou du maintien du niveau des plans d’eau de loisirs à usage personnel.
Le lavage des véhicules hors des stations professionnelles sauf pour les véhicules ayant une obligation réglementaire ou technique et liés à la sécurité.
Le fonctionnement des fontaines publiques en circuit ouvert.
Le nettoyage des terrasses et des façades ne faisant pas l’objet de travaux.
Le lavage des voiries sauf impératif sanitaire et à l’exclusion des balayeuses laveuses automatiques.
L’arrosage des pelouses, des rond-points, des espaces verts publics et privés et des jardins d’agrément. Ne sont pas concernés : les plantes en pots, les travaux de génie végétal et de plantation de berges de cours d’eau de moins de trois ans réalisés par des établissements publics gestionnaire de rivière.
L’arrosage des espaces sportifs de toute nature et des terrains de golf à l’exception des « greens et départs » et des terrains de sport (limités strictement aux aires de jeu des terrains principaux) dont l’arrosage est autorisé sur une plage de 4 h et toutefois interdit de 6 h à 20 h.
L’arrosage des jardins potagers, sauf entre 20 h et minuit sur l’Agly aval, le bassin versant de la Lentilla et sur les nappes des secteurs Agly-Salanque et Têt.
Il est ainsi demandé :
D’optimiser ses consommations et de les réduire au strict nécessaire.
Aux exploitants des stations d’épuration, d’effectuer une surveillance accrue.
Aux maires et aux services gestionnaires de la distribution de l’eau potable, de réaliser une surveillance accrue.
Aux activités industrielles, agricoles et commerciales, de limiter au strict nécessaire leur consommation d’eau.