En quelques mots, trois manifestations, le premier au MEDEF avec une pièce théâtrale et la remise d'un chèque, puis au Castillet et après un cortège, direction la gare pour un concert.
Manifestation contre le Medef
En ce 8 mars, les organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires ont organisé une remise de chèque symbolique devant le Medef 66, démontrant que l'égalité professionnelle permet de résoudre le déficit invoqué par le gouvernement pour justifier sa réforme.
C'est sous la forme théâtrale qu'un patron va répondre aux questions des salariées. Des questions qui ont mis en lumière des problèmes bien réels. Une petite fréquentation est venue manisfester dans une bonne ambiance en ce milieu d'après-midi.
"5,5 milliards pour financer les retraites. Selon une étude de la CNAV, mettre fin aux inégalités salariales entre les femmes et les hommes permettrait de dégager 5,5 milliards d'euros de cotisation supplémentaire pour le régime général.
L'égalité salariale se traduirait par un surcroît de recettes de 13 milliards d'euros en 2030, puis de 5,5 milliards en 2050 (une fois déduis l'augmentation des pensions des femmes de 20 %). 5,5 milliards, et donc un chiffre a minima calculé uniquement sur la retraite de base des salariés du privé.
Le taux d'emploi des femmes sur le taux d'emploi des hommes permettrait de faire rentrer 9,5 milliards d'euros de cotisation supplémentaire. L'égalité salariale et l'égalité d'accès à l'emploi des femmes permettraient de résoudre l'ensemble du déficit provoqué par le gouvernement pour justifier sa réforme régressive. Ce serait surtout une mesure de justice permettant enfin aux femmes d'avoir un salaire, une pension égale à celle des hommes.
Plutôt que d'imposer une réforme violente pour les salariés, et notamment les femmes, résoudre les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes et la solution pour financer notre système de retraite ! Arrivé à l'égalité professionnelle, une question de choix politique. Alors que les femmes sont désormais plus qualifiées que les hommes, elles sont toujours payées 28,5 % de moins que les hommes et touchent des pensions de 40 % inférieur. Les femmes entre 25 et 54 ans, 184 % à travailler contre 92 % des hommes. "
Il réclame : de sanctionner les entreprises qui discriminent ; revaloriser les métiers féministes ; mettre fin aux discriminations ; en ce qui concerne la carrière professionnelle, lutter contre le temps partiel ; mettre en place un service public d'accueil, de la petite enfance et de prise en charge des personnes dépendantes pour socialiser les tâches domestiques ; réduire le temps de travail ... .
Journée internationale des droits des femmes à Perpignan
Après la manifestation devant le MEDEF, et la pièce de théâtre sans oublier la signature du chèque, direction le Castillet. Une originalité faisant qu'une autre manifestation était en place avec les jeunes et aussi la présence d'une association féministe, mais eux organisés avec la municipalité.
De l'autre, sono à fond, les syndicats ont pris place. Bonne ambiance, avec des discours, le flash mob a fait le plein avec plus de danseurs, les femmes devant que quelques hommes jeunes au fond.
Le 8 mars, c'est le jour pour la grève féministe et au vu de problèmes actuelle, le sujet est copieux.
Les problèmes en France, mais aussi dans de nombreux pays ont été mis en lumière.
On notera la présence d'Hermeline Malherbe, présidente du Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales depuis 23 ans.
Mais la prise de pouvoir des femmes n'est pas toujours gagné et facilité. En attendant que les combats continus dans les mois qui suivent, direction la gare en cortège pour le concert.
Hermeline Malherbe à droite présidente du Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales depuis le 21 novembre 2010
Andorre : il faut abandonner les charges contre la défenseure du droit à l’avortement Vanessa Mendoza Cortés
Vanessa Mendoza Cortés est une défenseure des droits humains et présidente de l’association Stop Violències. Elle risque d’être jugée pour avoir défendu, devant un organe de l’ONU en 2019, le droit à l’avortement en Andorre. En cas de condamnation, elle pourrait se voir infliger une amende importante et avoir une mention sur son casier judiciaire. Les autorités doivent abandonner les poursuites à l’encontre de Vanessa, qui n’a fait qu’exercer son droit à la liberté d’expression en défendant les droits sexuels et reproductifs. Interdiction totale de l’avortement en Andorre
Dans la Principauté d’Andorre, l’avortement est totalement interdit, ce qui en fait l’un des deux seuls pays d’Europe, avec Malte, à avoir un cadre légal aussi draconien. Les personnes souhaitant avorter sont contraintes de se rendre à l’étranger, principalement en France et en Espagne, pour obtenir les soins dont elles ont besoin.
Amnesty International comme d'autres, craint que les autorités andorranes utilisent les lois sur la diffamation dans le but de museler toute critique du gouvernement, en violation du droit à la liberté d’expression. Les poursuites engagées contre Vanessa Mendoza Cortés pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression à empêcher les femmes défenseures des droits humains de contester les discriminations et de promouvoir l’égalité.
Signez cette pétition pour demander au Procureur général d’Andorre d’abandonner immédiatement les accusations portées contre Vanessa Mendoza Cortés, poursuivie pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression.
Soirée de luttes et de solidarité avec des concerts féministes
Ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, se termine par des concerts. Après le cortège, les concerts vont arriver vite, comme les grillades par ailleurs.
Un repas fort apprécié avec les sandwiches, crêpes, boissons, les bières de la brasserie de Millas la Ferme en T (avec modération) et le feu de la grillade qui réchauffait les corps devant la fraîcheur météo du moment.
Chorale, flash mod, les Mam'zelles et enfin les TATA! . Et comme l'a dit la chanteuse des TATA! Cet acte 2 doit devenir un lieu tous les ans, chaque 8 mars.
Durant ce temps, l'urne de grève se remplie, car la lutte continue comme le blocage du péage de l'autoroute du Boulou qui durera 3 heures. Mais aussi pour signer la pétition, des discours avec aussi une attendent sur un procès en cours. C'est dans une bonne ambiance que la soirée s'est déroulée, entre musique, repas, luttes contre les retraites et les femmes qui restent toujours les grandes perdantes.