Si certains pensaient à une fin, c'est raté !
Le 49.3 est passé à l'assemblée. Macron parle mercredi à 13 h et fait renaître la mobilisation, et si certains pensaient à une fin, c'est bien un rebond qui a eu lieu. En-tout-cas, la grande majorité n'a pas été convaincus par l'intervention du chef de l'état, ou si en venant deux fois plus nombreuses que les dernières mobilisations. Si le convoi devait partir à 10 h 30, deux autres devaient les rejoindre et on peut dire que c'est une réussite. Les jeunes sont là, en nombre, les blocages commencent, les voitures ne savent plus aller. Le haka des syndicats arrive, les fumigènes oranges aussi, l'ambiance fait penser au record, on s'attend à quelque chose qui pourrait bien être tendu.
Les rosies dansent comme toujours avant, le cortège se met en place, on voit qu'une partie des anarchistes quittent le convoi par une petite rue, dont ils ne seront pas devant cette fois.
Les pancartes nouvelles arrivent, les messages sont encore plus clairs que d'habitude, mais rappelons que les mots ne cassent rien, mais peuvent aussi piquer fort.
Pendant que quelques commerces ferment leur porte à l'arrivée du cortège surtout les garagistes craignant pour leurs pneus, c'est une première. Aucun problème n'a été constaté.
En nombre, les chiffres passent de 7.500 à 20.000 selon la préfecture et les syndicats, et la durée du cortège a été chronométré à 30 minutes soit deux fois plus que la dernière manifestation.
Une chose est sûre, si on pensait à une fin, c'est raté, la suite sera pour mardi avec deux manifestations par l'intersyndical de Perpignan, dont une à Prades.
Dalida a fait le show
Dalida est venue à la surprise générale montrer son dernier prix : un César, la statuette pour le cinéma. Sur la place de Catalogue ou sur le camion d'Enedis durant une partie du convoi, elle ou lui a fait le show répondant avec bonheur à toutes les sollicitations. Si elle n'a pas chanté, sa beauté, sa bonne humeur a fait plaisir. La CGT spectacle fait justement le spectacle. C'est sans soucis qu'il mérite, le césar de l'acteur de l'année.
Le deuxième a été filmé.
Le haka des syndicats
Le haka est une danse chantée, un rituel pratiqué par les Maoris lors de conflits, de manifestation de protestation, de cérémonies ou de compétitions amicales pour impressionner les adversaires. Les Maoris l'ont rendu mondialement célèbre par l'intermédiaire de l'équipe de rugby à XV de Nouvelle-Zélande, les All Blacks, qui l'interprètent avant leurs matchs depuis 1905.
Ces danses guerrières étaient originellement interprétées sur les champs de bataille, face aux ennemis. L'infériorité numérique de ces peuples était donc comblée par ces danses qui avaient pour but d'effrayer les adversaires, ainsi que de motiver les troupes l'interprétant.
Après ce petit passage historique, on peut dire que ce haka est bien dans les veines, cette première promet d'autres peut-être plus durs encore, même. Si le premier était au départ sous les fumigènes oranges, le deuxième était sur le dernier tiers du cortège et les manifestants derrière ont apprécié la démarche revendicative différent des Rosies qui est un collectif féministe qui organise des initiatives créatives et dynamiques pour défendre le droit des femmes.
En vidéo cela donne comme çà.
Le cortège s'arrête au Castillet, le temps que la fin du cortège n'arrive. Même si devant les forces de l'ordre s'occupent encore de la circulation.
Une nouvelle procession à Perpignan
La dernière pour la pluie a fait pleuvoir, alors pour les syndicats des professeurs, on fait une procession avec une Marianne bâillonnée assise sous un 49.3. Autour de, des bonnets phrygiens, des tenues de religieux ... . Quatre porteurs ont fait toute la manifestation avant la mise à feu place de Catalogne. Le 49.3 a brûlé sans rien resté. À cette occasion, étant au milieu du cortège, ils n'étaient pas au courant que la manifestation continue sur le pont Arago. C'est une belle mise en scène qui comme les caricatures donne un message clair au mouvement.
Le pont Arago bloqué en représailles aux gazages à Prades
Pour comprendre, il faut remonter à la manifestation à Prades.
Entre 500 à 750, manifestants selon les sources ont fait un cortège. Une mobilisation bon enfant, mais aussi avec des enfants, en famille. C'est alors qu'une partie a décidé de bloquer les RN116. Les gendarmes bloquent, l'un tombe et les autres font usage de gaz.
Selon de propos rapportés, c'est incompréhensible, c'est bon enfant, c'est cool à Prades. Sur les réseaux sociaux, on voit sur une vidéo, clairement des enfants très jeunes souffrir du gaz, et qu'un gros nuage est là.
La colère redescendra un peu à Prades avec un barrage filtrant (sans incident), mais prendra des couleurs à Perpignan avec la barricade sur le pont Arago, le blocage sous le pont avec aussi paraît-il un feu.
À 14 h, les gilets jaunes ont lancé un appel à aller devant le commissariat pour protester contre l'arrestation d'un manifestant pour jet d'objet contre les forces de l'ordre.
Comme pour un séisme, les répliques s'enchaînent l'intersyndicale de Perpignan va organiser une manifestation à Prades, mardi après-midi.
Street medics à Perpignan, qui sont-ils ?
Depuis plusieurs manifestations des retraites, on peut découvrir les "Steet medics". Ils sont de la sécurité civile. Si à Perpignan tout se passe bien, on n'est pas à l'abri d'une chute, ou d'un petit bobo. Ils participent aussi à la sécurité pour empêcher les voitures d'entrer dans le cortège.
C'est lors des manifestations des gilets jaunes que cette corporation a été mis en lumière surtout grâce aux réseaux sociaux qui filment en direct les manifestations violentes parisiennes ou autres. Il faut savoir que pendant une manifestation et lorsque les forces de l'ordre commencent à utiliser du gaz poivré et des grenades lacrymogènes, les manifestants s’étouffent, crient et paniquent. Les pompiers et les services de sauvetage ordinaires reçoivent l’ordre de ne jamais intervenir sans l’approbation des forces de l'ordre. C’est au cœur du problème que les Street Medics entrent en jeu pour venir en aide aux manifestants blessés. Et comme les autres, ils sont aussi en grève, mais comme d'autres, ils sont là ! Et même si c'est tranquille, bravo à eux.