La chapelle du Tiers-ordre est au cœur de la ville de Perpignan, tout près de la chapelle des Dominicains.
Elle a une façade en briques rouges, du XVIIIe siècle. Sur la façade, une grande fenêtre et une curieuse frise en pierres taillées sont visibles et elle date du XVIIIe siècle.
Une merveille est à l'intérieur avec une peinture unique, mais également des tribunes aux balcons de fer forgé, fin du XVIIIe siècle. De nombreuses restaurations permettent de profiter du site.
Le chœur est peint avec des décors qui laissent entrevoir trois périodes. Ils représentent le Christ et Dieu le père entouré d'anges sur un décor militaire. Encore plus que dans son histoire, la chapelle est devenue un lieu militaire. Il y a également une représentation de Minerve, sous le Directoire. C'était une volonté de nos ancêtres de l'époque de mettre en avant une représentation vue à l'époque comme laïque. Ces décors sont venus compléter les peintures initiales, du XVIIIe siècle, qui sont attribuées à Jacques Gamelin, qui avait fait des peintures religieuses.
De nombreuses expositions sont là, et ce site est ouvert même sans exposition.
Deuxième visite pour l'exposition Visa 2023.
NISSEN
Sangre Blanca ; la guerre perdue contre la cocaïne
Nous sommes à l'âge d'or de la cocaïne. Cette drogue n'a jamais été aussi populaire et accessible. Pour de nombreux Européens et Nord-Américains, la cocaïne est synonyme de fête et d'euphorie.
Pour de nombreux Colombiens, elle est source de sang, de violence, de corruption, de misère et de désastre écologique. Ce reportage plonge dans les eaux troubles du trafic de cocaïne et met en lumière le coût humain, en Colombie, de la drogue récréative la plus prisée au monde.
En raison de l'insatiable demande de cocaïne, notamment en Europe et aux États-Unis, la consommation et la production de cette substance prétendument glamour n'ont jamais été aussi élevées, et ce malgré la « guerre contre la drogue » menée par les Etats-Unis depuis plus de quarante ans. Le trafic de stupéfiants est aujourd'hui la plus grande économie illégale du monde, avec pour conséquences la corruption, l'absence de développement et des taux d'homicides dramatiquement élevés, en particulier en Amérique latine. Des sociétés et des pays entiers sont déstabilisés à mesure que les cartels consolident leur pouvoir et leur domination grâce au flux intarissable de profits tirés du trafic de stupéfiants.
Des années de campagnes militaires et d'efforts continus pour éradiquer la production de cocaïne en Colombie n'ont pas empêché le pays de rester le plus grand producteur mondial, avec des cultures de feuilles de coca qui n'ont jamais été aussi importantes.
Jusqu'à présent, la réponse internationale a été un mélange de prohibition, de répression et de campagnes militaires sanglantes qui font rage dans les zones rurales. Cette stratégie adoptée dans les années 1970 fonctionne-t-elle ? Et si oui, à qui profite-t-elle réellement ?
Les dirigeants nationaux de toute l'Amérique latine ont commencé à remettre ouvertement en question les politiques internationales en matière de stupéfiants à la lumière des ravages causés. Ils sont nombreux à appeler de leurs vœux des solutions alternatives, voire une légalisation contrôlée de la drogue. La guerre contre la cocaïne a été perdue et une nouvelle stratégie doit être trouvée de toute urgence, comme l'a déclaré Juan Manuel Santos, prix Nobel de la paix et ancien président colombien.
Le projet photographique Sangre Blanca cherche à retracer le parcours de la feuille sacrée des Incas : des champs de Colombie aux laboratoires, de la lutte sanglante pour et contre la cocaïne jusqu'aux aéroports, ou aux narco sous-marins qui l'acheminent clandestinement vers les insatiables consommateurs du monde entier.