Conférence sur l'eau dans la plaine du roussillon

Publié par Lemenuisiart sur 5 Novembre 2023, 20:09pm

Catégories : #LPO, #sorède, #eau, #sécheresse

Pourquoi une conférence sur l’eau organisée par la LPO en ce 4 novembre à Sorède ? Ce sujet étant indispensable, l'eau est un élément vital, et tout le monde doit en prendre conscience.

Le président Rossano Pulpito lance le débat. « On a parlé des besoins en eau, domestique, agricole, mais moins pour la biodiversité. Depuis des mois, on cherche les zones humides pour les faire découvrir dans des journées de sensibilisation, et l'on constate que toutes les marques temporaires en disparus, ainsi plantes, insectes, oiseaux sont en danger.»

Ensuite, « on a eu le débit réservé, alors doit-on réserver de l’eau pour les poissons, les plantes … pour certains, c’est non ! Pour la LPO, elle ne sera pas dans la polémique, en organisant un débat et en faisant venir un sachant. Il faut faire un diagnostic sans laisser croire que c’est un sujet temporaire ou de passage. On est dans une situation qui est sérieuse et grave, encore plus qu’il y a des solutions pour l'améliorer. » et de finir par un « Ne rentrons pas dans la guerre de l’eau. »

Henry Got (Hydro-géologue et ancien président de l’Université de Perpignan) va prendre la parole et il est heureux de jouer à guichets fermés. Il commence par un diagnostic imparable, sur la durée jamais vue de la sécheresse. Alors que faire ? Déjà connaître combien il y a d’eau sur terre entre les eaux douces (disponibles ou pas) et les océans, il faut savoir que c’est 0,001% de la totalité de l’eau est potable. Ce n’est pas pour abreuver de chiffre, mais pour savoir que l’on parle de très peu. Il va ensuite nous parler d’histoire d’eau avec son cycle et surtout de celle que l’on va récupérer. C’est de la pluie, à l’infiltration dans les nappes souterraines. Il faut un certain temps pour que le trajet ce face pour remplir les nappes, ce sont quelques mètres par an pour les nappes profondes, qui sont celles que nous exploitons. Cela signifie qu’il faut faire très attention. Il s'ensuit par les zones de notre territoire, qui utilise la ressource, cette dernière étant en déficit depuis longtemps : une cinquantaine d'années. Il précise, qu'une baisse d'environ 10 centimètres par an pour les nappes souterraines au Barcarès. Nouveau sujet avec la période de sécheresse actuelle depuis plus d’un an avec l’état de ressource entre la moyenne et le niveau actuel en forte baisse partout. Et les solutions ? Consommer moins, moins de fuites, recyclage et durant cette période, la consommation a chuté de 30%. Également, arborer, l’apport des arbres est indispensable avec le retour des haies et le bien-être de la biodiversité. Dernier point pour les solutions, les retenues d’eau, et des projets il y en a plein en 2011, mais sans suite, rien n’a été fait, comme il l’a pu le regretter. Sans oublier les solutions de stockage en surface ou les retenues collinaires, il a, par ailleurs, comparé avec Sainte-Soline. Autre sujet abordé et d’actualité avec la rivière du Boulès qui a dû être alimentée pour remettre l'eau potable par le canal de Perpignan avec des résultats intéressants ainsi que par des lâchers d’eau du barrage de Vinça.

Autre solution : la réutilisation des eaux usées, qui est en France très faible. Il a été question du plan d’eau de mars 2023 avec les 53 mesures, les problèmes avec le dessalement de l’eau de mer qui est pour lui la solution ultime. Et aussi le nombre de nouveaux habitants, ainsi que l’impact des touristes, ou encore le réchauffement climatique qui compliquera les choses. En conclusion, il faut faire un processus d’atténuation. Car, au-delà de son intérêt immédiat, l'eau est un élément vital qui rend de multiples services indispensables à l’homme.

Le président de la LPO, nous rappelle que l’eau est indispensable à la vie, à la biodiversité. Il a pu énumérer les problèmes de constructions entre les grands arbres coupés aux rocheuses pour le quai de Port-Vendres. On ne peut plus construire comme hier comme il a pu le déplorer et continuer avec un, pourquoi pas, des actions en justice comme avec l’association Frêne avec une vingtaine de dossiers en cours.

Dernière partie avec Gilbert LLONG, historien de Sorède et ancien président du groupe théâtral Ultrera « Si l’histoire du Rec Mayral, ses canaux et des barrages de La Farga et La Rasclose m’étaient contées… » . Un moment très apprécié par les locaux.

La soirée continue avec quelques questions, malgré tout, il faut rester positif, informez-vous, participer aux décisions, suivez les associations, car rien ne se fera sans vous. Les dernières discussions seront autour du verre de l’amitié et le débat va continuer.